1. Impôt sur le revenu et prélèvement à la source
Le barème est revalorisé en 2025 à hauteur de l’inflation. Chaque seuil d’entrée est donc réévalué de +1,8%.
Fraction du revenu imposable 2024 (Quotient familial) |
Tranche Marginale d’Imposition (TMI) |
Formule de calcul rapide |
Jusqu’à 11 497 euros | 0% | |
de 11 497 à 29 315 euros | 11% | (R x 11%) – (1.242,34 x N) |
de 29 315 à 83 823 euros | 30% | (R x 30%) – (6.713,77 x N) |
de 83 823 à 180 294 euros | 41% | (R x 41%) – (15.771,28 x N) |
Supérieur à 180 294euros | 45% | (R x 45%) – (22.855,52 x N) |
Où R = Revenu net imposable après déduction des frais et N = Nombre de parts
Ainsi, si vos revenus ont stagné en 2024, votre impôt baissera mécaniquement.
Le plafond des avantages liés au quotient familial est également revalorisé à 1.791€ pour chaque demi-part additionnelle (contre 1.759€ en 2024).
En revanche, mauvaise nouvelle pour tous ceux qui ont des revenus élevés autres que professionnels. Ils vont être assujettis en 2025 à une contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR). Cette contribution vise les contribuables avec les revenus fiscaux de référence les plus élevés (Revenu Fiscal de Référence dépassant 250 000 € pour un célibataire et 500 000 € pour un couple), et dont le taux d’impôt sur le revenu est inférieur à 20%.
Le principe est de fiscaliser tous les dispositifs d’évitement de l’impôt comme les rémunérations en dividendes, les plus-values sur titres ou assurance-vie etc…
Attention à la notion de Revenu Fiscal de Référence, car le RFR inclus des revenus imposés au prélèvement forfaitaire libératoire (Flat tax, rachats d’assurance vie, sortie en capital d’anciens PERP… ) ainsi que les versements déductibles sur les PER des salariés qui sont réintégrés dans le RFR.
Bon à savoir : les cotisations des Travailleurs Non Salariés sont bien exclues du RFR. Le résultat pour les professions libérales ou la rémunération de gérant sont nets des cotisations retraites.
Alourdissement de l’impôt
- La taxe Tobin sur les transactions financières passe de 0 ,3% à 0,4% (+33% !)
- Augmentation de la taxe sur les billets d’avion
- Durcissement du malus auto
- Hausse du taux de TVA sur les chaudières à gaz à 20%
- Droits de notaire : les départements qui le souhaitent pourront augmenter les droits de 0,5% au maximum (non applicables aux primo-accédants)
Réductions d’impôt
Réduction d’impôt au titre des dons aux plus démunis : le plafond majoré de la réduction d’impôt sur le revenu au titre des dons aux organismes d’aide aux plus démunis est pérennisé : il s’applique pour les dons d’un montant inférieur ou égal à 1 000 € qui bénéficient d’une réduction de 75 %. Cette réduction est étendue aux organismes luttant contre les violences conjugales.
2. Immobilier
Pinel : fin du dispositif en 2024.
PTZ
Le prêt à taux zéro (PTZ) est rétabli sur tout le territoire pour l’achat dans le neuf, individuel ou collectif, jusqu’à fin 2027, afin de soutenir un marché touché par la crise.
Loc’Avantages
Le dispositif Loc’Avantages (ex-Louer abordable) est reconduit jusqu’à fin 2027. En contrepartie de loyers réduits, le bailleur bénéficie d’une réduction d’impôt et d’une prime dans l’hypothèse d’une intermédiation locative.
Le dispositif Denormandie : reste en vigueur jusqu’au 31/12/2027
LMNP : une révolution !
Réintégration des amortissements réalisés lors du calcul de la plus-value de cession (à l’exception des biens en résidence services Seniors ou Ehpad).
Le LMNP au régime réel permet d’amortir la valeur de l’immeuble, ce qui réduit fortement (voire supprime) l’impôt sur les loyers. Une fois que l’on a déduit les charges et les amortissements, les revenus locatifs imposables sont (très) fortement défiscalisés. Et ça, ça ne change pas en 2025 !
Jusqu’à présent, ces amortissements n’étaient pas réintégrés dans le calcul de la plus-value lors de la revente. C’est ce qui en faisait un régime ultra-attractif pour les loueurs en meublé non professionnels : ils cumulaient les avantages des professionnels et des particuliers.
À partir de 2025, vous pourrez toujours amortir votre bien et alléger votre imposition sur les loyers. Mais au moment de la revente, les amortissements seront désormais réintégrés dans le calcul de la plus-value, ce qui alourdira fortement l’imposition.
Bon à savoir :
Les résidences services (Etudiants, Seniors, Ehpad) ne sont pas concernées.
Les LMNP restent soumis aux plus-values des particuliers. A ce titre, ils bénéficient d’abattements par année de détention aboutissant à une exonération totale d’impôt sur la plus-value au bout de 22 ans (impôt sur le revenu) et 30 ans pour les prélèvements sociaux.
3. Epargne
Le partage de la valeur en entreprise
Pour les exercices démarrant à partir du 1er janvier 2025, toutes les entreprises de plus de 11 salariés et avec un bénéfice net fiscal de plus de 1% du chiffre d’affaires sur les 3 dernières années devront mettre en place un dispositif de partage de la valeur.
Ce dispositif pourra être au choix participation, intéressement, abondement ou prime de partage de la valeur.
Plafond d’épargne retraite
Le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) est porté à 47.100€ en 2025 après 46.368€ en 2024.
- Plafond de versement pour les particuliers : 10% des revenus de l’année n-1 limités à 8 PASS et un minimum de 4.637€
- Plafond de versement pour les TNS :
10% du revenu professionnel de l’année n limité à 8 PASS +15% de la fraction du revenu professionnel compris entre 1 et 8 PASS et minimum de 10% du PASS de l’année n (soit 4.100€)
4. Donations
Dons familiaux
La loi de finances pour 2025 vous autorise à donner à vos enfants et petits-enfants jusqu’à 300.000 Euros par donataire et 100.000 Euros par donateur en étant complètement exonéré d’impôts sur la donation. Seule condition : le bénéficiaire doit utiliser cet argent pour acheter un logement neuf ou rénover sa résidence principale (attention au strict respect des critères de rénovation).
Le logement doit, au plus tard le dernier jour du sixième mois suivant le versement de l’argent, constituer la résidence principale du propriétaire ou de son locataire (logement neuf) ou uniquement la résidence principale du propriétaire (logement ancien rénové), et ce pendant au moins cinq ans. À défaut, l’exonération d’impôt sera remise en cause.